dimanche 7 septembre 2014

Le pouvoir du GOUT...

…ou la conviction que la façon dont nous l’expérimentons et le savourons relie les gens et les cultures.

C’est le message que nous livrent les 5 tendances culinaires du moment. Elles sont axées sur les principales influences culturelles qui façonnent les saveurs de demain. Ensemble, elles nous racontent comment les peuples d’ici et d’ailleurs reprennent le meilleur de leur patrimoine culinaire et l’associent dans des plats toujours plus différents, colorés et savoureux.

1) Obsession pimentée
Bien plus que la découverte de nouvelles variétés de piments, cette tendance se déploie via les nombreuses techniques utilisées pour en extraire tout leur potentiel gustatif : fumé, grillé, vinaigré, fermenté ou confit, le piment n’a pas fini de vous faire voyager.
Parole d’expert : « Les piments sont des épices très excitantes de par les sensations qu’ils peuvent provoquer en nous : chaleur, énergie, aventure et toutes sortes d’émotions positives. C’est la raison pour laquelle les amateurs de piments les aiment tant et cherchent en permanence un nouveau frisson pimenté. » (Silvia King, scientifique sensorielle)
=> Alors on tente : le GUAJILLO (piment séché mexicain), le piment DE ARBOL (piment mexicain), le TEN TSIN (piment hot du Szechuan) et l’AJI AMARILLO (piment jaune hot péruvien).

2) Le Masala moderne
Déjà familiers avec les curry basiques, les gourmets du monde entier poussent leur attrait pour cette cuisine riche en épices un cran plus loin, explorant toujours plus de saveurs, dans de nouveaux contextes, allant des food trucks et étals aux restaurants les plus fins.
Parole d’expert : « La cuisine indienne influence une large palette de plats, restaurants et émissions de télé. Au Royaume-Uni et en Afrique du Sud (où la cuisine indienne est aussi consommée qu’une pizza), on remarque que les plats locaux sont twistés, revisités et modernisés par un simple ajout d’épices indiennes. » (Chef Steve Love, UK)
=> Alors on goute : le KASHMIRI MASALA (mix d’épices du Nord de l’Inde composé de cumin, cardamome, cannelle, poivre noir, clous de girofle et gingembre), et le PANEER (fromage frais).

3) Cuisiner intelligent et compact
Et si les grandes saveurs pouvaient aussi sortir des petits espaces ?! Il n’est pas toujours facile de faire de grands plats dans nos trop souvent petites cuisines, et pourtant ! En faisant preuve de créativité et d’inventivité, on peut faire de grandes choses.
Parole d’expert : « Moins de place pour cuisiner requiert juste un peu de créativité ! Des ingrédients multi-usages à utiliser dans de nombreuses applications et un équipement multifonctions permettent de créer des plats toujours plus savoureux, dans nos microscopiques cuisines urbaines. » (Michelle Thrift, ‘’Home’’ économiste, développement culinaire, Australie)
=> Les ingrédients à avoir: le THE (naturellement sain, il peut être utilisé comme assaisonnement ou marinade), les NOODLES (ingrédient multi-usages : soupes, plats, salades…), la CORIANDRE (de la graine à la feuille, elle est utilisée de multiples façons tout autour du globe).

4) Tour du monde mexicain
Les saveurs mexicaines ont la cote ! Du Nord des Etats-Unis à la Chine, plus récemment, de nombreuses cultures adoptent les marquants authentiques de cette brillante et puissante cuisine décomplexée.
Parole d’expert : « Comme nous le prouve l’intérêt croissant pour la cuisine mexicaine, nous sommes avides de découvrir des saveurs toujours plus locales et authentiques. » (Chef Kevan Vetter, USA)
=> On découvre : les TOMATILLOS (ingrédient proche de la tomate, légèrement citronné), le RECADOS (pâte d’épice populaire dans le Yucatan), la sauce CHAMOY (condiment composé d’abricot, de citron vert, de piment et d’épices)

5) Charmé par le Brésil
Le Brésil, particulièrement mis à l’honneur ces dernières années, nous révèle ses saveurs et traditions nées d’un melting pot culturel riche des influences européennes, africaines, asiatiques et amazoniennes. Une nouvelle source d’inspiration forte pour la cuisine à travers le monde…
Parole d’expert : « Comme ses habitants, la cuisine brésilienne est un séduisant mix d’influences natives et globales. L’attrait du monde pour le Brésil s’intensifie : nous découvrons à peine ô combien excitants ses ingrédients et ses saveurs peuvent être. » (Anthony Palmer, Directeur Innovation)
=> Les ingrédients qui grimpent : la farine CASSAVA (aussi connue sous le nom de manioc ou tapioca, sans gluten), la GOYAVE (fruit tropical à savourer aussi bien frais, qu’en jus ou en pâte), le TEMPERO BAIANO (assaisonnement de Bahia, contenant de l’origan, du persil, du cumin et différentes variétés de poivre)

Source: Flavour Forecast 2014 (McCORMICK)

samedi 6 septembre 2014

Gardons la PECHE

Mois de consommation : juin, juillet, août, septembre.

La pêche est à choisir bien mûre car elle ne mûrit plus après avoir été cueillie (elle pourrit !). Choisissez-la souple sous vos doigts et bien odorante : elle doit sentir bon le Sud (la production française se répartit entre le Languedoc-Roussillon, le Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte d’Azur). Pour la conserver, évitons le réfrigérateur qui tuerait sa saveur et préférons une corbeille de fruits. Ne tardez cependant pas à la savourer pour éviter qu’elle ne pourrisse. Pour les pros des bocaux, sachez qu’elle se conserve entre 6 mois et 1 an (pelée et dénoyautée ou en sirop).

La pêche se cuisine à toutes les sauces (ou presque !) : telle qu’elle, on la savoure crue, nature ou en salade. Cuite, on en fait l’ingrédient star de nos tartes, de nos charlottes, de nos crumbles. Et pour un maximum de fraîcheur et de gourmandise, on accompagne nos préparations d’une boule de glace ou de sorbet (nougat, vanille noix de macadamia, framboise, etc.)…miam ! Pour les assoiffés d’expériences culinaires, sachez qu’elle se marie aussi avec du vin (les fameuses pêches au vin), du canard, de la pintade, de l'huile d'olive, du basilic, de l'estragon, de la menthe, de la cardamone ou du gingembre, du poivre blanc, de la fleur d'aubépine.

Point nutrition : les pêches fraîches sont une bonne source de fibres alimentaires, de vitamine A et de vitamine B3, de potassium, de fer, de phosphore, de cuivre, et une très bonne source de vitamine C. Notez que la pelure de la pêche est très riche d’un point de vue nutritif. On y retrouve, en quantités importantes (encore plus que dans la chaire de la pêche) :
1- Des composés phénoliques (substances antioxydantes trouvées dans les aliments d’origine végétale) qui contribueraient à la prévention de certaines maladies
2- Des caroténoïdes qui réduiraient le risque de souffrir de certains cancers
3- Des fibres alimentaires qui, en plus de prévenir la constipation et de diminuer le risque de cancer du côlon, contribue à la prévention des maladies cardiovasculaires et à un meilleur contrôle du diabète de type 2 et de l’appétit Alors, on choisit des pêches non traitées de préférence et on les nettoie bien avant de les consommer…avec la peau !

Un petit mot sur les variétés : la peau duveteuse et le noyau libre (non adhérent à la chair) distinguent la pêche proprement dite des autres variétés produites par l'espèce Prunus persica (la pêche pavie à peau duveteuse et noyau adhérent; la nectarine à peau lisse et noyau libre; le brugnon (nectarine à chair blanche), à peau lisse et noyau adhérent). Les variétés à chair blanche sont plus précoces et plus savoureuses que celles à chair jaune, mais ont l'inconvénient de s'abîmer plus facilement.